Dans une année indéniablement marquée par l’explosion des coûts industriels (énergie, emballages…) et la hausse des matières premières agricoles (céréales, lait, engrais…), le chiffre d’affaires d’Agrial s’élève à 7,2 milliards d’euros en 2022, en hausse de 15% en raison des inflations, tandis que le résultat net reste stable, à 62 millions d’euros, soit 0,9% du chiffre d’affaires. À la suite de l’Assemblée générale le 26 mai dernier, les délégués ont approuvé les comptes et ont voté un retour de près de 29 millions d’euros aux 12 000 agriculteurs-adhérents d’Agrial, soit près de la moitié du résultat net.
Ces résultats démontrent une nouvelle fois la solidité d’Agrial face aux crises successives impactant aussi bien les activités agricoles qu’agroalimentaires (COVID, guerre en Ukraine, pénuries de ressources, sécheresses…). Ils confirment également la pertinence de l’ambitieux plan d’investissements entrepris, qui s’est de nouveau élevé à près de 180 millions d’euros en 2022, dans la droite ligne de la dynamique enclenchée en 2021, et qui vous est détaillé dans les pages suivantes.
Sur le plan agricole, Agrial a su accompagner ses agriculteurs-adhérents et faire la différence. Nos parts de marchés progressent, tant en production végétale qu’en alimentation animale, et la solidité de notre modèle nous a permis de pouvoir approvisionner sans aucune rupture nos producteurs, ce qui était loin d’être évident au printemps 2022. Par ailleurs, la proximité s’est encore renforcée avec notamment un fort dynamisme de nos magasins de distribution rurale LaMaison.fr, dont le chiffre d’affaires a progressé de plus de 30% depuis 2019.
L’année a en revanche été beaucoup plus hétérogène pour nos activités agroalimentaires. Si la branche Lait réalise une bonne performance portée par des cours favorables, l’année a été plus contrastée pour la branche Viandes et surtout beaucoup plus compliquée pour les branches Boissons et Légumes. Dans cette dernière branche, une réorganisation des activités a été entreprise dans nos différents pays, laissant déjà entrevoir de premiers signes de redressement. Quant à la branche Boissons, elle doit toujours faire face à une baisse structurelle du marché du cidre en France, rendant les hausses de prix beaucoup plus complexes, alors même que le coût du verre atteint des sommets.